Virtuel ou réel ?

Discussions, bla-bla, détente. Tout ce qui n'a pas sa place ailleurs.

Si vous deviez choisir, vous préférez garder...

Votre connexion internet et votre téléphone portable
3
20%
Votre partenaire ou votre voiture (si célibataire)
12
80%
 
Nombre total de votes : 15

Avatar du membre
Neclord
Apprenti
Apprenti
Messages : 153
Enregistré le : 29 nov. 2008, 17:47
Localisation : Suisse
Contact :

Re: Virtuel ou réel ?

Message par Neclord »

Azzo a écrit :
Neclord a écrit :(...)
"automatismes profonds des consommateurs"
Le prend pas pour toi, mais c'est vraiment le genre de terme qui me hérissent les poils. :roll:
Pas de soucis :wink: C'est juste que j'ai beaucoup étudié ce genre de pratique qui sont, disons le franchement, très mal perçues par énormément de monde, souvent simplement par méconnaissance...

En effet, traiter ainsi du consommateur comme d'un simple élément de chaîne guidé par des automatismes, c'est pas très humain, et c'est suffisamment réducteur pour être incorrect ; car les études de marchés répondent à des besoins précis, et se basent beaucoup, malgré pas mal d'idées reçues, sur la psychologie comportementale, avec des notions poussées.

Bien sûr, les entreprises cherchent à vendre : c'est leur but premier, sans quoi elles n'ont pas lieu d'être si elles ne font pas de profit. Outre cela, on se tourne tout de même de plus en plus, et cela dans tous les domaines, vers des systèmes win-win, parce que le consommateur maintenant ouvre sa gueule, tout comme l'employé de chaîne de montage. S'il n'est pas content il s'en va, parce que les mêmes offres chez les concurrents, c'est pas ce qui manque.

Le marketing s'oriente moins* vers une création d'un besoin nouveau (autant niveau nouveau produit que nouveau besoin pour l'individu; à part pour certaines innovations, de rupture par exemple, où le produit est inconnu), et pour cause : le consommateur, dans les pays industrialisés, répond à tous ses besoins primaires, et à la majorité de ses besoins secondaires de plus en plus aisément, sans en demander plus, car il en a déjà bien assez. Créer un nouveau besoin, ça devient un défi herculéen. Et pousser le client à acheter un produit qu'il n'avait pas, c'est un investissement bien trop important et qui ne vaut pas la peine s'il n'y a pas d'autres résultats par la suite. Du coup on cherche de plus en plus à répondre à la demande, pour satisfaire le client, le fidéliser, ce qui est plus simple et plus rentable. Par conséquent, le marketing d'aujourd'hui dédie une place énorme à la compréhension de l'individu en tant qu'humain, et cela pas juste pour le presser comme un citron, ou le traiter comme une girouette dont on doit juste orienter la direction pour en profiter, mais pour le satisfaire. En somme ne pas faire tout ça "juste pour gagner de l'argent", mais bien pour que tout le monde en profite, puisqu'il y a à y gagner des deux côtés (réflexion qui peut sembler limpide, mais qui n'est indiquée dans les cours de marketing que depuis une quinzaine d'années...).

*La petite mise en évidence, je voulais y revenir, c'est pour indiquer un état de fait qui est encore minoritaire. C'est une tendance théorique qui commence à se marquer dans certains domaines, notamment dans les écoles et les notions enseignées aujourd'hui (adonc appliquées dans les décennies à venir), et dans de grandes sociétés qui ont les moyens d'investir dans le renouveau de leur processus afin de favoriser leur image (avant tout). Mais il reste évidemment de nombreux principes publicitaires tout autant mensongers que malhonnêtes et désagréables.

Quand je vois les remarques de bases sur les études de marchés (ou sondages en général) qui se résument souvent par des expressions style "tous ces cons de statisticiens feraient mieux de trouver un vrai boulot plutôt que de venir nous faire chier avec des sondages téléphoniques à 21h00, qui débouchent sur des chiffres qui servent à rien" (ou autre dérivés plus ou moins polis du style "on nous exploite comme des moutons et on nous fait des pubs subliminales"), ça me hérisse aussi un peu le poil du coup. Oui bien sûr, il y a l'art et la manière de le faire, c'est une autre question ça. C'est le fondement même du raisonnement que je trouve dommage, une banale généralisation, basée sur des stéréotypes souvent assez bidons (style la pub c'est de la merde).

Je rebondis du coup sur :
Targat a écrit :
Niveau marketing, vente de produit, positionnement, étude de marché et tout ça, c'est très utile les sondages.
attention il faut s'en méfier comme la peste, les réponses sont souvent le résultat d'un effet de mode actuel, et non faits de façon réfléchie. Beaucoup de projets tombent à la poubelle pour un directeur qui préfère suivre les sondages plutôt que l'intuition.
Folken tu dois connaitre un peu ça avec le milieu de la pub j'immagine
Qui comme je le disais plus haut, est typiquement le style de réplique du à la méconnaissance du domaine.

Une décision n'est jamais prise sur un sondage, ou alors le type est un piètre gestionnaire. De nombreux facteurs guident le décideur; une étude appliquée (qui rend un sens au sondage, notamment avec un contexte économique et social), complète, appuyée par des systèmes d'aide à la décision basés sur le Data Mining/Warehouse (eux-mêmes pré-conçus sur les principes stratégiques dédiés à l'organisation), permet de réduire l'incertitude à des taux infiniment supérieurs à "l'intuition", qui se veut pour sa part être une touche finale dans le processus décisionnel, mais de loin pas une fin en soi dans une organisation de taille moyenne à grande. Tout comme le sondage, qui n'est finalement dans tout cela qu'une petite étape du mécanisme.


Le paradoxe dans l'histoire, c'est que l'économie veut de plus en plus mettre en avant, dans ses offres, l'application du concept de "consommacteur", un consommateur actif et à l'écoute du système, ceci malheureusement sans que les fondements mêmes du principes soient maîtrisés (sous-entendus : des deux côtés de la balance). Ce de quoi il découle une antinomie de plus en plus présente entre les deux partis, ipso facto des problèmes nouveaux (comme ici par exemple) créés par la volonté prétentieuse de faire évoluer un système non-acquis.

Répondre