Nausicaä, de la valée du vent

[likefia]

C'est le manga que je suis en train de lire. Certains connaissent surement l’œuvre de Hayao Myazaki du 7eme art. Il se trouve que ce dernier avait travaillé sur le manga avant de s'atteler au film. (pour ceux qui ne l'aurait pas encore vu, pourquoi pas le regarder, même si il est fait de façon a être assez accessible aux plus jeunes ça reste une belle réalisation, avec les excellentes musiques composées par Hisaishi Joe.)



Synopsis

Dans un monde où la nature est hostile à l'Homme, Nausicaä – princesse de la Vallée du Vent – se bat pour protéger son village. Mais la guerre des hommes frappe à leur porte. Les vestiges d'une humanité industrielle menacent l'équilibre entre les rescapés humains du grand cataclysme et les insectes, protecteurs de la forêt toxique.


De mon point de vue le manga est quand même plus intéressant, il met plus en valeur la complexité de la situation expliquant mieux les enjeux "politiques" qui sont a l’œuvre dans l'histoire, plus cru et violent (même si ça reste très gentille par rapport a un Berserk), et surtout une histoire plus longue, complète et compréhensible que l'anime.

Une fin un peu rapide et dans la facilité selon moi, qui gâche le plaisir qu'on a eu a lire l’œuvre. (mais reste cohérente sur la plus part des points du manga)

[Number 41]

J'ai survolé le manga après avoir vu le film, c'est vrai qu'il a l'air plus complet, je devrais m'y mettre un de ces quatre, quand je les aurai sous la main :p

[Azzo]

Ok, Nausicaa est le seul que Miyazaki a à la fois dessiné et réalisé, je ne sais pas du tout si ces autres productions sont des adaptations de bouquins (ou si ils sont sorti a postériori)

Je dis ça, j'ai vu tout ces films (et je considère au passage que son boulot est assez surestimé) mais je n'ai rien lu de lui.

[likefia]

Le château ambulant est l’adaptation d'un roman, pour ceux qui aurait lut Shuna no tabi, une poste-face explique une partie de l'origine de Princesse Mononoke, Kiki la petite sorcière est un livre japonais pour enfant, Le château dans le ciel s'inspire du 3e volume des Voyages de Gulliver

Pour Porco Rosso, Nausicaa de la valée du vent, Princesse Mononoke, Mon voisin Totoro et Ponyo sur la falaise je crois qu'il en ait pleinement le scénariste (avec son équipe évidement ).
(c'est sans doute également le cas pour Le voyage de Chihiro)

Pour le reste je ne m'avance pas.

Pour ce qui est de la réalisation graphique, Nausicaa de la vallée du vent (évidement avec le manga), Princesse Mononoke et Porco Rosso on été travaillé par esquisse ou a l'aquarelle, les desseins avaient été parus avant les films, qui en sont "inspirés". (j'me comprend sur ce dernier point, ça fera au moins une personne)

[Azzo]

Merci pour ces infos Likéfia

[likefia]

[Saya]

Fossoyeuse de topic Saya au rapport

Alors avant toutes choses, je tiens à dire que le film je l'ai vu il y a très longtemps, donc j'ai que quelques vagues souvenirs. Ce qui me reste c'est le fait qu'on a l'impression qu'il survole l'histoire. Et c'est bel et bien le cas. Je dirais juste que pour ceux qui ne connaissent pas, commencez par le film, et si vous accrochez courrez lire le manga

L'histoire est en réalité bien plus complexe que dans le film (enfin mes souvenirs du film) et qu'on pourrait croire au départ

Déjà l'ambiance est super, assez sombre en fait, on retrouve cette petite pointe d'humour qu'il y a dans les films de Miyazaki, mais le côté innocent en moins. C'est finalement une histoire assez adulte et ça se ressent assez vite.

Côté histoire d'ailleurs, c'est une très bonne histoire, peut être parfois un peu brouillonne, mais très bonne dans l'ensemble. Et même le côté un peu "écolo-moralisateur" n'est finalement pas si dur que ça, tout se tient, il y a de l'émotion, des personnages attachants.

Par contre la fin est envoyée vite fait et un peu facile, alors qu'on a un beau développement tout au long de l'histoire la fin tombe un peu comme un parpaing dans l'eau, ça fait un peu de vague et c'est fini, c'est dommage que ce ne soit pas plus développé, poussé, voir même dramatique.

[cyron]

ouais ça c'est du déterrage !

j'ai revu le film il y a pas longtemps, par contre ma dernière lecture commence à dater... donc j'ai plus la fin de la bd en tête. mais elle doit être sensiblement la même que celle du film il me semble. Et du coup c'est vrai que ça peut faire une sensation de bclé par rapport à la densité de l’œuvre. C'est prévu d'y relire prochainement...(menfin j'ai beaucoup de choses à lire et relire....!)

je suis d'accord avec toi sur le côté brouillon, on sent parfois que c'est une première oeuvre. Surtout au niveau des dessins, notamment dans l'action, parfois on comprend pas trop ce qui se passe. Mais au final ça ne gêne pas trop à la compréhension ni au plaisir de lecture. De plus j'aime bien son style, un peu griffonné, avec un encrage bien rétro ! Et les aquarelles sont superbes.

Pour le côté "écolo-moralisateur" il est ce qui me parle le plus dans cette oeuvre. La force de la nature qui se rebiffe face à la folie des humains, mais qui s'apaise lorsqu'on lui fait preuve de compassion et compréhension me touche beaucoup. et globalement Nausicäa m'a beaucoup aidé dans ma construction personnelle de ce point de vue là. Il faut aussi le remettre dans le contexte de l'époque, ou ceux qui parlaient d'écologie étaient encore rares et passaient souvent pour des uluberlus. Après le Japon a également un rapport à la nature plus sensible et onirique que par chez nous, et cela transparait dans Nausicäa comme dans le reste de l'oeuvre de Miyazaki (et son succès a fait pour beaucoup je pense dans l'évolution de l'imaginaire collectif).
Au final même si la question écolo du respect du monde vivant autre que humain est au centre et développé d'une manière utopiste, il n'y a pas de manichéisme. Et donc pas de véritables antagonistes, on comprend les motivations de chacun-e-s. Et c'est en cela que réside la vrai force de l'oeuvre.
ceci est mon point de vue totalement subjectif et qui fait que je le range au même niveau que Berserk, Gunm, les 3 adolphes ou la vie de Buddah. Car ce sont des oeuvres avec une vrai profondeur qui savent proposer une histoire originale et de vrais réflexions.
Et même si ce sont des thèmes qui sont déjà abordé ailleurs dans une culture plus classique, nul doute qu'elles deviendront à leur tour des oeuvres classiques et qui continueront à parler à différentes générations

[Saya]

Pour le côté "écolo-moralisateur" il est ce qui me parle le plus dans cette oeuvre. La force de la nature qui se rebiffe face à la folie des humains, mais qui s'apaise lorsqu'on lui fait preuve de compassion et compréhension me touche beaucoup. et globalement Nausicäa m'a beaucoup aidé dans ma construction personnelle de ce point de vue là. Il faut aussi le remettre dans le contexte de l'époque, ou ceux qui parlaient d'écologie étaient encore rares et passaient souvent pour des uluberlus.

Surtout du côté occidental du monde. Imagine être un militant anti-nucléaire dans les 70's, c'est limite si on te balance pas des pierres à l'époque.
On ne remerciera jamais assez ces générations qui ont inventé les décharges sauvages et autres "joyeuseté en plastique payé à crédit" . Ceci était mon coup de gueule du jour.

Bref, ce que j'aime dans cette fameuse morale, c'est que finalement l'humanité payera, même si elle tente de rattraper le coup, elle va finir par payer, et même si on te le martèle pas tout au long du film (d'où le fait que j'ai pas trouvé ça dur puisque plutôt sous-entendu) c'est déjà gravé dans le marbre.

Au final même si la question écolo du respect du monde vivant autre que humain est au centre et développé d'une manière utopiste, il n'y a pas de manichéisme. Et donc pas de véritables antagonistes, on comprend les motivations de chacun-e-s. Et c'est en cela que réside la vrai force de l'oeuvre.

Totalement, pas de méchant, de gentil, de bien ou de mal, juste des êtres vivants qui vivent.
Avec la nature comme Balancer.
Au moins le message a le mérite d'être clair

De plus j'aime bien son style, un peu griffonné, avec un encrage bien rétro ! Et les aquarelles sont superbes.

Totalement, ça donne un style très "pur" (pas innocent mais plutôt authentique) au dessin, qui colle parfaitement au message de l'histoire