Jojo's Bizarre Adventure

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Esarko
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Re: Jojo's Bizarre Adventure

Message par Esarko »

Je déterre ce topic mais j'avais envie d'exposer quelque part mon énorme coup de coeur pour Jojo !
Je m'y suis vraiment mis que depuis un an/un an et demi environ avec l'anime et j'avais fait une pause entre mon visionnage de la partie 3 et 4. En soit j'ai pas grand chose à dire de plus que ce qui a été dit auparavant, mais je vous encourage vraiment à vous lancer dedans à l'occasion même si la masse est super intimidante.

J'avais découvert Jojo avec les meme au départ et si je trouvais que la première partie manque de punch, c'est qu'il faut aussi la remettre dans son contexte. En 1986 Araki (et pas mal d'autres mangakas) s'étaient inspirés à fond de la figure du mâle alpha badass à la Schwarzenegger dans son rôle de Conan ou de Terminator, ça déteint pas mal sur Buronson et par effet de débordement sur pas mal d'auteurs à se lancer dans le "shonen" à ce moment là. Bon, le personnage de Dio surclasse déjà et l'idée de l'onde, énergie vitale similaire aux rayons du soleil et maîtrisée par la respiration, est une intuition géniale.
La partie 2 se démarque surtout par le gros tour de force scénaristique qui fait que Jojo est sembable à rien de ce qu'on peut voir ailleurs : on suit le petit fils du protagniste de la première partie ! Ce qui sort du lot aussi c'est le fait que le Jojo de cette partie (Joseph) est bien plus appréciable que son prédécesseur car bien plus expressif, l'accent est mis sur le fait qu'il réfléchit beaucoup et Araki arrive à surprendre ses ennemis et les lecteurs avec les stratégies qu'il déploie pour se battre. Mon point de vue est quasi entièrement basé sur l'anime de 2012 d'ailleurs, et dès la partie 2 le take off commence à se faire sentir avec des ost parfois excellentes et des visuels plus saisissants que lors des 9 premiers épisodes.

Le point de non-retour pour la plupart des fans je pense que c'est vraiment la partie 3. Déjà l'anime se voit attribuer une upgrade visuelle non négligeable, le jeu de couleurs improbables déjà présent auparavant couplé à l'ambiance et à l'ost contribuent pas mal encore une fois.
Ce qui change drastiquement la nature de l'histoire c'est l'introduction des stands du coup, littéralement la "manifestation physique de l'esprit combatif de son détenteur", quelque chose qui sera décliné maintes et maintes fois par la suite (coucou Shaman King, Yu-Gi-Oh, Hunter x Hunter etc..) ! Les combats deviennent tout de suite plus intenses en terme de réflexion parce qu'il faut avant tout déterminer la nature du pouvoir de l'adversaire pour tenter de le contrecarrer avec le sien, ce qui fait que des stands peuvent être complètement invicibles pour la plupart des utilisateurs, mais qu'un pouvoir bien spécifique peut complètement le contrer, ou l'égaler du moins. La frise chronologique se poursuit aussi et on nous introduit un troisème Jojo (Jotaro), qui contraste fortement avec Joseph car c'est un gros tsundere euh.. pas que, c'est un personnage qui est très peu expressif, et les fois où il agit c'est le plus souvent décisif pour l'issue d'un combat (très satisfaisant à regarder).
On assiste aussi au retour du fameux D i o, franchement un excellent antagoniste, tant que le combat final contre lui a marqué l'histoire du manga. En plus de l'impact considérable de l'introduction des stands dans la manière dont on pense un manga shonen, ça bouleverse aussi drastiquement les règles de l'univers du manga et les possibilités créatives se voient décuplées. Si dans un manga à la Ken les antagonistes sont des armoires à glace la plupart du temps, là on peut avoir des animaux, un bébé ou des vieillards. Alors maintenant ces changements sont bien inculqués, mais ça a été quelque chose de fou ça et Dragon Ball pendant les années 80 et 90. De plus, le système de combat des stands est parfaitement unique et si on veut voir plus de combats du genre, on est forcés de retourner s'abreuver dans la source visiblement inépuisable qu'est Jojo's Bizarre Adventure.

La partie 4 est une des plus abouties pour moi. Si la première dégage une ambiance de film d'horreur, la seconde celle d'un film d'aventure à la Indiana Jones et la troisième celle d'un road movie, là c'est un thriller bien plus intimiste parce que toute l'histoire se déroule dans la ville de Morioh (inspirée de Sendai, ville dans laquelle Araki a grandi).
Là, Araki donne libre cours à son imagination pour mettre en scène des pouvoirs plus inventifs. Dans le manga c'est aussi au cours cette partie que son style évolue et devient celui qu'on connaît aujourd'hui peu à peu, bien plus fin. Je vais pas en dire beaucoup plus par soucis de ne pas spoiler, mais l'antagoniste principal de cette partie est juste :love: Visuellement inspiré de David Bowie et avec un stand dont les pouvoirs sont nommés après des sons de Queen, c'est déjà un gros morceau haha.
D'ailleurs, cette proximité avec la culture musicale, la mode ou le cinéma, qui se retrouve dans des clins d'oeils plus (un stand qui s'appelle Red Hot Chili Pepper) ou moins (la pause principale de Jotaro inspirée du film L'inspecteur Harry de Clint Eastwood) évidents dans le manga ajoute à l'originalité de l'oeuvre. Les fameuses Jojo pose qui deviennent aussi une marque de fabrique de la série ont tout pour être complètement iconiques.

Je pense que vous n'êtes pas sans le savoir mais la partie 5 est actuellement en cours de diffusion.Cette fois-ci c'est une histoire de mafia qui se passe en Italie et l'inventivité d'Araki pour créer des personnages, des situations ou des pouvoirs toujours plus attachants et/ou délirants ne semble pas s'arrêter ! Bon elle est sortie au milieu des années 90 en manga et on voit bien qu'il s'est pas arrêté depuis haha.
C'est là que j'ai sauté le pas et que j'ai commencé à lire le manga, je pouvais plus attendre pour savoir ce qui allait se passer après ! Eh bien je ne suis pas déçu du tout, malgré quelques "incohérences" qu'on pardonne très facilement haha

Je viens de commencer à lire la partie 6, qui se déroule dans une prison, plus précisément dans l'aile des femmes (Orange is the new black au début des années 2000 en gros), avec la première Jojo féminine du lot : Jolyne. Je pense que ça va beaucoup me plaire et je suis content d'enfin pouvoir me mettre à la lecture de l'oeuvre. Je suis tombé amoureux de l'art de Araki et son style de dessin ainsi que l'ambiance graphique qui se dégage du manga est absolument délicieuse je trouve.

Bon, toutes ces qualités qui font de Jojo un manga super créatif et original c'est à la fois la plus grande force de l'oeuvre mais aussi sa plus grande faiblesse. Je comprends que ça puisse rebuter de se lancer dedans, comme la pluparts des gros blocs de plus de 70/80 tomes d'ailleurs, l'aspect visuel et le délire des parties n'aidant pas non plus :')
Il y a aussi l'aspect "monster of the week" qui arrive à partir de la partie 3 qui peut rebuter, mais vu l'inventivité dont Araki fait preuve la plupart du temps ce serait franchement cracher dans la soupe je trouve.
En tous cas si jamais, je vous conseille de mater l'anime de 2012 et plus qui est réalisé par David Productions et qui est de très très bonne facture ! Et si vous êtes plus intéressés dans l'évolution graphique d'Araki en particulier, ou que vous voulez vivre l'oeuvre comme imaginée au départ, le manga est fait pour vous. En soit c'est pas si long si on considère que les différentes parties sont séparées et qu'elles dépassent jamais bien plus qu'une vingtaine de tomes.
Si jamais ça vous intéresse je vous ferais un retour une fois que je serais arrivé à jour dans la série, la partie 7 est selon une grande partie de la communauté la meilleure de la série, à voir ! Pavé caesar, je pense pas vous avoir appris grand chose mais j'avais envie de partager mon ressenti :ange:
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