Grosse boulimie filmique:
Rocky I II III IV V VI...Je n'avais vu que le premier mais j'ai décidé de tous me les matter. C'est assez simple, entre le premier du nom qui est un bon film et le dernier qui est une production honorable, il y 4 beaux nanars. Le pire c'est le IV je crois, avec le boxeur russe, c'est une purge.
Midnight meat train de Ryuhei Kitamura, à partir d'une nouvelle de Clive Barker
Un photographe de presse est témoin d'un meurtre dans le métro de New York. Il décide de prendre en chasse le criminel, un serial killer connu sous le nom de "boucher du métro"...
Sympa sans forcement être extra. Une belle photo, une prod impeccable, le haut du panier de la production horrifique. Mais bon je m'attendais à un truc largement plus crade et malsain, alors que tout dans ce film est archi épuré, jusqu'à la violence qui en devient limite pas crédible et grand-guignolesque. Vinnie Jones qui joue le tueur est tout simplement extra, par contre les autres acteurs font vraiment office de guimauve. J'ai été assez surprise par le twist de fin, mais au final je trouve qu'il révèle trop de choses, j'aurai préféré que l'intrigue garde sa part de mystère, mais Kitamura reste fidèle jusqu'au bout à la nouvelle. Bref, regardable, sans plus.
Bronson de Nicolas Winding Refn
1974. Livré à lui-même, Michael Peterson, 19 ans, cherche à faire la Une des journaux : rêvant de devenir célèbre, il tente de braquer un bureau de poste avec un fusil à canon scié qu'il a lui-même bricolé. Rapidement interpelé, il est d'abord condamné à sept ans de prison. A ce jour, il a passé 34 années en prison, dont 30 en cellule d'isolement.
C'te tuerie! Je suis pas une grande fana de biopic, mais là je m'incline. Le film est cru, dur, sans concession et en même temps doté d'un humour mordant. Il était difficile de faire coexister tout ces éléments est pourtant Refn l'a fait. Une bonne partie du film repose sur le personnage de Peterson, qui est vraiment charismatique, mais les seconds rôles ne sont pas en reste non plus. En tout cas, tout le monde en prend pour son grade: La prison, la police, les hôpitaux psychiatriques, la petite délinquance, mais toujours avec justesse et cynisme.
Et pis la bande son est géniale, si on aime les années 80
Courrez voir cette petite perle, ça sort en juin.
20th century boys de Yukihiko Tsusumi
1969 : Kenji et sa bande de copains passent leurs vacances d'été à rêver de l'exposition universelle d'Osaka et à s'inventer un scénario catastrophe de fin du monde depuis une base secrète improvisée dans un terrain vague. A cette époque, Kenji voulait devenir une rock star et sauver l'humanité.
1997 : Kenji aide sa mère dans la supérette de quartier tout en jouant la baby-sitter pour sa nièce Kanna. Ses rêves de gamin resurgissent lorsque la police le questionne sur une mystérieuse organisation dont le symbole serait identique à celui inventé dans le "cahier des prédictions" de sa bande lorsqu'il était enfant.
Le compte à rebours commence, la fin du monde est proche...
Pour sur, c'est fidèle au manga d'origine, peu d'ellipses, les acteurs ont fait l'effort de prendre les mimiques des personnages, mais n'empêche que c'est mal foutu et chiant. L'image numérique passe mal, les plan sont mal foutus, genre drama japonais, les effets spéciaux sont foutage de gueule (surtout la grosse bébête de la fin , pas crédible pour deux ronds) les acteurs cabotinent à mort...la liste est longue. Le tout donne un film très chiant, niais, qui ne retranscrit absolument pas l'esprit du manga de Naoki Urasawa. Grosse déception, j'aurai largement préféré un format anime, comme pour Monster.
The girl next door de Gregory Wilson.
1958. Dans une banlieue paisible, deux sœurs sont placées chez leur tante après le décès de leurs parents. Cette dernière, mentalement instable, va s'occuper d'eux à sa manière...
Rien à voir avec la comédie à la con du même nom. The girl next door raconte l'histoire véritable et toute simple de deux gamines orphelines livrées à la cruauté sans bornes d'une tante aigrie et alcoolique et à sa vicieuse progéniture. Le film démarre doucement, l'on pose le décor, l'Amérique puritaine des années 50 ou la femme n'a pas vraiment une place de choix, les gamins bagnaudent et se laissent manipuler par une femme qui leur offre de la bière et de drôles de discours sur la sexualité. Puis peu à peu, l'humiliation s'installe, on est mal à l'aise, cela sonne vrai, trop vrai. The girl next door raconte une descente aux enfers, ou comment l'homme peut basculer dans le pire, dans la torture et le déni d'humanité.
A coté de cela, le film possède des faiblesses évidentes: entres autres une production beaucoup trop conventionnelle et lisse, et un jeu d'acteurs parfois un peu limite (la VF est carrément scandaleuse)