[cinéma] Derniers films vus...

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Hellpredator
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Re: [cinéma] Derniers films vus...

Message par Hellpredator »

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Les mots me manquent pour exprimer la beauté éblouissante que dégage le film de Darren Aronofsky. Je n'ai pas vraiment accroché à l'ensemble de sa filmographie, mais celui-ci tranche nettement avec tout le reste. Cette œuvre envoûtante dégage dès les premières minutes un aspect de pureté dans sa narration, je ne sais pas trop comment l'expliciter. On ne sent aucun artifice, nous avons l'impression de vivre réellement ce qui se produit à l'écran. La mise en scène d' Aronofsky est si parfaite qu'elle nous plonge immédiatement dans son film. Tout est à la fois cru et lyrique. Mickey Rourke, acteur que j'apprécie énormément, explose ici littéralement l'écran dans un rôle que lui seul pouvait tenir... Le personnage qu'il incarne, Randy dit le Bélier, est l'un des plus attachants, des plus charismatiques et des plus profonds que j'ai pu voir au cinéma, tous films confondus. Un grand bravo à lui, les récompenses que lui ont valu ce rôle sont bien méritées (dommage pour l'oscar loupé par contre). Les autres acteurs sont tout de même loin de faire tâche à ses côtés, Marisa Tomei et Evan Rachel Wood sont elles aussi magnifiques dans leur rôle. Le monde vu à l'écran est on-ne-peut-plus réaliste, (presque) tout semble vraiment hostile, violent, stupide et sans espoir... Les plans sont beaux malgré une caméra à l'épaule souvent collée au personnage, la bande son est géniale, on ne subit aucune longueur et on y croit de tout notre coeur. On ne peut qu'être transporté par ce portrait hors du commun, qui tiendrait presque du documentaire, dressé et porté par un acteur sublime qui a pourtant vécu la pareille. Ne passez pas à côté d'un tel chef d'oeuvre, des films aussi réussis sur tous les points sont bien trop rares.
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Azzo
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Re: [cinéma] Derniers films vus...

Message par Azzo »

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2047. Le vaisseau spatial "Lewis & Clark" s'apprête à regagner sa base quand l'équipage reçoit l'ordre de gagner la station Daylight pour embarquer le physicien William Weir, avec lequel il doit repartir en direction de Neptune. Quelques années plus tôt, Weir avait conçu un engin spatial révolutionnaire capable de se déplacer plus vite que la lumière mais qui disparut corps et biens aux abords de Neptune. La mission du "Lewis & Clark" consiste à repérer l'épave de l'"Event Horizon", à déceler les causes de sa mystérieuse avarie et à récupérer les éventuels survivants.

Mouais bof. Dès les 2 premières minutes on sait qu'on va avoir droit à un film qui fout les chocottes. Effets sonores, musique lugubre, tout est là pour que le spectateur pisse dans son froc. Mais c'est pas suffisant pour faire un bon SF. On a tout compris dès le premier quart d'heure, qui est le gentil, qui est le méchant, et on s'emmerde un peu le reste du temps. C'est con, parce qu'avec des personnage un peu plus profond et une intrigue psychologique ça aurait pu être pas trop mal. Un bon point tout de même, les effets spéciaux sont pas trop mauvais.

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Jenny est maîtresse d'école. Son petit ami et elle quittent Londres pour passer un week-end romantique au bord d'un lac.
La tranquillité du lieu est perturbée par une bande d'adolescents bruyants et agressifs qui s'installent avec leur Rottweiler juste à côté d'eux.
A bout de nerfs, ces derniers leur demandent de baisser le son de leur radio. Grosse erreur !

Arya! Un énième survival me suis-je dit en le regardant celui-là. Bon je suis grande amatrice du genre, donc forcement bonne cliente. Eden Lake n'est pas hyper original, il reprend des recettes déjà utilisées dans moult autres productions (Les révoltés de l'an 2000, Funny games, Deliverance) à savoir des sales gosses meurtriers face à des adultes désœuvrés. Mais le pari est réussi: le film démarre en douceur, le climat se détériore au fur et à mesure, jusqu'à atteindre un climax détonnant. Le dénouement et la fin vont jusqu'au bout dans l'immoralité, et certains comportements des gosses sonnent vraiment juste, ce qui confère au film une effrayante réalité. L'actrice Kelly Reilly est tout simplement excellente dans le rôle de la survivante qui lâche pas le morcif (si vous avez vu l'auberge espagnole, rappelez-vous, elle jouait l'angliche coincée :mrgreen: )

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Roger Closset habite un petit pavillon de la banlieue de Charleroi. Il vit en famille avec sa femme et ses deux enfants. Il a aussi un voisin colombophile qui ne jure que par Napoléon, son pigeon voyageur champion. Il y a le village et ses usines qui tournent au ralenti. Roger gagne modestement sa vie comme photographe pour le journal local. Il pirate les fréquences de la police, guette les faits divers. Roger veut s'en sortir et rêve de rentrer dans le livre des records pour gagner ainsi la voiture promise par l'association des commerçants.

Cette petite production est sortie bien avant que Poelvoorde connaisse la notoriété et ne commence à ne faire que de la merde et à jouer tout le temps la même chose. Tout comme C'est arrivé près de chez vous, il est en N&B. Mais l'analogie s'arrête ici, les convoyeurs attendent est un film caustique et tendre, avec une irrésistible pointe d'humour noir. On ne sait pas trop si l'on doit rire ou pleurer. Les personnages sont tous excellents.

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Laura a passé son enfance dans un orphelinat entourée d'autres enfants qu'elle aimait comme ses frères et sœurs. Adulte, elle retourne sur les lieux avec son mari et son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison. La demeure réveille l'imagination de Simon, qui commence à se livrer à d'étranges jeux avec "ses amis"... Troublée, Laura se laisse alors aspirer dans l'univers de Simon, convaincue qu'un mystère longtemps refoulé est tapi dans l'orphelinat...

C'est présenté par Guillermo Del Toro mais ce n'est pas lui qui réalise...et pourtant, ce film sent le réchauffé. Déjà la reprise de l'orphelinat hanté présent dans l'échine du diable ça m'a un peu refroidie, même si le traitement est différent dans le cas de l'orphelinat. C'est pas mal esthétiquement parlant, certaines images sont très belles et les plans sont bien léchés, ce qui est appréciable dans un film fantastique. Mais il n'empêche que l'intrigue traine en longueur, et que l'on s'embête un peu. Et puis bon, happy end quoi.

Morse

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Oskar est un adolescent fragile et marginal, totalement livré à lui-même et martyrisé par les garçons de sa classe. Pour tromper son ennui, il se réfugie au fond de la cour enneigée de son immeuble, et imagine des scènes de vengeance. Quand Eli s'installe avec son père sur le même pallier que lui, Oskar trouve enfin quelqu'un avec qui se lier d'amitié. Ne sortant que la nuit, et en t-shirt malgré le froid glacial, la jeune fille ne manque pas de l'intriguer... et son arrivée dans cette banlieue de Stockolm coïncide avec une série de morts sanglantes et de disparitions mystérieuses.
Il n'en faut pas plus à Oskar pour comprendre : Eli est un vampire. Leur complicité n'en pâtira pas, au contraire...

Grand vainqueur à Gérardmer et c'est amplement mérité. Cette petite production suédoise réalisé par un inconnu fait exploser tout les codes du film de vampire. Lent, beau, pesant, fascinant. Je ne sais pas dans quel format ça a été filmé, mais le grain de l'image est terrible et la caméra joue beaucoup sur les flous/net. Les quelques scènes de violence ne sont empesenties par des effets lourdingues et parfaitement intégrées à l'ambiance générale, qui n'est pas celle d'un film fantastique classique. Une preuve que dans ce genre ultra bouché on peut encore innover de manière radicale.
Modifié en dernier par Azzo le 01 mars 2009, 16:04, modifié 1 fois.
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Longeen
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Re: [cinéma] Derniers films vus...

Message par Longeen »

Je pense que la fin de l'orphelinat fut l'un de mes plus gros fou-rire lors d'un film.
Lorsque qu'elle se rend compte qu'elle a enfermé son gosse et qu'il tapé contre le mur, on a pas pu s'empêcher de pleurer de rire avec un pote :mrgreen:

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Godo
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Re: [cinéma] Derniers films vus...

Message par Godo »

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Je reviens du cinéma où je suis allé voir les Watchmen. Que dire si ce n'est que Zack Snyder a fait du bon, voire du très bon boulot en adaptant en film le comic-book.

Les personnages sont vraiment fidèles à l'oeuvre de base (mention spéciale au Dr Manhattan très bien réalisé grâce aux effets spéciaux), l'ambiance sombre pré-apocalyptique teintée de rétro est bien retranscrite et certains décors valent le coup d'oeil (la base de Veidt dans l'Antarctique ou encore la planète Mars).

Bien sûr il aurait été impossible de TOUT mettre en 2h40 (le vendeur de journaux, la BD de pirates, le psy) mais l'essentiel a été mis. Par conséquent, le spectateur ne connaissant pas le comics ne sera pas perdu.

Petite déception cependant :
J'ai regretté que Snyder n'ait pas respecté le plan de Veidt du comics, à savoir le gros monstre tentaculaire dont l''esprit est rempli de visions effrayantes et téléporté en plein coeur de Manhattan, provoquant ainsi une sacrée hécatombe.

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Number 41
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Re: [cinéma] Derniers films vus...

Message par Number 41 »

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Magnifique.
La science a certes quelques magnifiques réussites à son actif mais à tout prendre, je préfère de loin être heureux plutôt qu'avoir raison.
Douglas Adams

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Hellpredator
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Re: [cinéma] Derniers films vus...

Message par Hellpredator »

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Je ne m'attendais pas à grand chose en allant voir ce second d'opus d'OSS 117, pas plus emballé que ça par la saga avant de voir le premier épisode il y a quelques semaines à la télé. Je suis rapidement revenu sur mon avis, découvrant avec le premier film un univers complètement loufoque, décalé et parfois hilarant, en bref une excellente comédie française, comme on en fait rarement (ouais car on a beau sortir des 'comédies' à la pelle dans notre beau pays, au final on en retiendra peu.). Je me suis donc laissé emporter par la curiosité de voir à quoi pouvait ressembler la suite (largement encensée par la critique). Et ce nouvel OSS 117 égale son grand frère en tous points, sans le dépasser, ce qui reste tout de même une bonne chose. On retrouve un Hubert Bonisseur de la Bath égal à lui-même, c'est-à-dire toujours aussi con, lourd, misogyne, intolérant et bourré de préjugés (à un degré encore plus osé j'ai l'impression). Les vannes pathétiques et racistes fusent à toute vitesse. L'humour trouve malgré tout un bon équilibre entre finesse et balourd :P, et même les scènes d'action sont délirantes. Le scénario est encore une fois aussi déjanté que fouillé, tout en étant ultra-référentiel. Les scènes et les répliques pré-cultes s'enchaînent pour notre plus grand plaisir, nous offrant du sourire au fou rire. On n'a pas le temps de s'ennuyer. On retrouve un panel de personnages hauts en couleur, tous plus cinglés et caricaturaux les uns que les autres, sans oublier des filles magnifiques =). Jean Dujardin est vraiment l'un des meilleurs acteurs de sa génération, et ses partenaires sur ce film sont tout aussi convainquants. La Musique est sympathique, l'image est admirable et les décors exotiques aux éclairages somptueux ou les intérieurs vraiment travaillés doivent y être pour beaucoup. Il n'y a rien à jeter dans cet OSS 117 : Rio ne répond plus, à l'instar du Caire nid d'espions, on s'éclate du début à la fin et on en prend plein les mirettes devant un second degré parodique, référentiel et totalement décomplexé. À voir entre amis pour accentuer le délire, c'est tout bonnement jouissif ;-)
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Hellpredator
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Re: [cinéma] Derniers films vus...

Message par Hellpredator »

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Les Collingwood possèdent une maison isolée, sur les berges d'un paisible lac. Ils viennent comme d'habitude y passer leurs vacances. C'est là, qu'un soir, leur fille Mari et sa copine Paige se font enlever par un psychopathe évadé, Krug, sa compagne Sadie, son frère Francis et son fils, Justin. Malmenée, Torturée et pire encore, Mari est laissée pour morte, et tente désespérément de contacter ses parents, John et Emma, qui sont sa dernière chance de survie. De leur côté, Krug et sa famille cherchent refuge dans la maison des Collingwood après un violent accident de voiture et un orage inquiétant. Ils ignorent encore qu'ils sont les hôtes de la famille dont ils ont sauvagement persécuté la fille. Lorsque Mari parvient à rejoindre ses parents, ces derniers se rendent compte qu'ils sont en train d'héberger les tortionnaires de leur fille et décident alors de châtier ceux qui ont osé s'attaquer à elle...


Quelle claque monumentale. J'ai été choqué par un film d'horreur, et ça faisait longtemps. La Dernière Maison sur la Gauche est une œuvre d'une brutalité à la limite du soutenable et d'une violence traumatisante, comme rarement vue au cinéma, même dans un film de ce genre, moralement comme visuellement. Les limites sont franchies; l'atmosphère malsaine, cette noirceur vomitive et cette tension palpable sont omniprésentes à chaque instant de la première à la dernière image du film. Tout ceci repose sur les épaules d'acteurs tous incroyablement justes et parfaits dans leur jeu (ça devient hélas plutôt rare dans le cinéma d'horreur).

On rentre donc parfaitement dans l'ambiance. L'action se met lentement en place mais une fois que l'enfer commence, on est embarqué de force dans un tourbillon de monstruosité rythmé de manière phénoménale jusqu'au dénouement, mêlant angoisse et action pure et dure. Quand les parents de Mari décident de rendre la monnaie de leur pièce à Krug et sa bande, cette violence infernale devient incroyablement jouissive, et on prend plaisir à voir ces ordures subir des tourments encore plus sauvages que ceux qu'ils ont pu infliger... Les affrontements entre les deux partis sont d'une rare intensité, et chacun d'eux est animé d'une animosité effrayante.

On est de tout coeur avec les Collingwood et on souhaite autant qu'eux la mort de la famille de Krug, ayant assisté intégralement aux horreurs que leur fille a endurées. On prend un plaisir malsain à assister à cette vengeance sanglante, jusqu'à la dernière image avant le générique de fin. Et au final, on se rend compte que La Dernière Maison sur la Gauche est tout bonnement un chef d'œuvre du genre, l'un des meilleurs remakes jamais réalisés et un film qui ne dispose d'aucun défaut, d'aucune incohérence, maîtrisé de bout en bout d'une main de maître.
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Azzo
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Re: [cinéma] Derniers films vus...

Message par Azzo »

Grosse boulimie filmique:

Rocky I II III IV V VI...Je n'avais vu que le premier mais j'ai décidé de tous me les matter. C'est assez simple, entre le premier du nom qui est un bon film et le dernier qui est une production honorable, il y 4 beaux nanars. Le pire c'est le IV je crois, avec le boxeur russe, c'est une purge.

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Midnight meat train de Ryuhei Kitamura, à partir d'une nouvelle de Clive Barker

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Un photographe de presse est témoin d'un meurtre dans le métro de New York. Il décide de prendre en chasse le criminel, un serial killer connu sous le nom de "boucher du métro"...

Sympa sans forcement être extra. Une belle photo, une prod impeccable, le haut du panier de la production horrifique. Mais bon je m'attendais à un truc largement plus crade et malsain, alors que tout dans ce film est archi épuré, jusqu'à la violence qui en devient limite pas crédible et grand-guignolesque. Vinnie Jones qui joue le tueur est tout simplement extra, par contre les autres acteurs font vraiment office de guimauve. J'ai été assez surprise par le twist de fin, mais au final je trouve qu'il révèle trop de choses, j'aurai préféré que l'intrigue garde sa part de mystère, mais Kitamura reste fidèle jusqu'au bout à la nouvelle. Bref, regardable, sans plus.

Bronson de Nicolas Winding Refn

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1974. Livré à lui-même, Michael Peterson, 19 ans, cherche à faire la Une des journaux : rêvant de devenir célèbre, il tente de braquer un bureau de poste avec un fusil à canon scié qu'il a lui-même bricolé. Rapidement interpelé, il est d'abord condamné à sept ans de prison. A ce jour, il a passé 34 années en prison, dont 30 en cellule d'isolement.

C'te tuerie! Je suis pas une grande fana de biopic, mais là je m'incline. Le film est cru, dur, sans concession et en même temps doté d'un humour mordant. Il était difficile de faire coexister tout ces éléments est pourtant Refn l'a fait. Une bonne partie du film repose sur le personnage de Peterson, qui est vraiment charismatique, mais les seconds rôles ne sont pas en reste non plus. En tout cas, tout le monde en prend pour son grade: La prison, la police, les hôpitaux psychiatriques, la petite délinquance, mais toujours avec justesse et cynisme.
Et pis la bande son est géniale, si on aime les années 80
Courrez voir cette petite perle, ça sort en juin.

20th century boys de Yukihiko Tsusumi

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1969 : Kenji et sa bande de copains passent leurs vacances d'été à rêver de l'exposition universelle d'Osaka et à s'inventer un scénario catastrophe de fin du monde depuis une base secrète improvisée dans un terrain vague. A cette époque, Kenji voulait devenir une rock star et sauver l'humanité.
1997 : Kenji aide sa mère dans la supérette de quartier tout en jouant la baby-sitter pour sa nièce Kanna. Ses rêves de gamin resurgissent lorsque la police le questionne sur une mystérieuse organisation dont le symbole serait identique à celui inventé dans le "cahier des prédictions" de sa bande lorsqu'il était enfant.
Le compte à rebours commence, la fin du monde est proche...

Pour sur, c'est fidèle au manga d'origine, peu d'ellipses, les acteurs ont fait l'effort de prendre les mimiques des personnages, mais n'empêche que c'est mal foutu et chiant. L'image numérique passe mal, les plan sont mal foutus, genre drama japonais, les effets spéciaux sont foutage de gueule (surtout la grosse bébête de la fin , pas crédible pour deux ronds) les acteurs cabotinent à mort...la liste est longue. Le tout donne un film très chiant, niais, qui ne retranscrit absolument pas l'esprit du manga de Naoki Urasawa. Grosse déception, j'aurai largement préféré un format anime, comme pour Monster.

The girl next door de Gregory Wilson.

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1958. Dans une banlieue paisible, deux sœurs sont placées chez leur tante après le décès de leurs parents. Cette dernière, mentalement instable, va s'occuper d'eux à sa manière...

Rien à voir avec la comédie à la con du même nom. The girl next door raconte l'histoire véritable et toute simple de deux gamines orphelines livrées à la cruauté sans bornes d'une tante aigrie et alcoolique et à sa vicieuse progéniture. Le film démarre doucement, l'on pose le décor, l'Amérique puritaine des années 50 ou la femme n'a pas vraiment une place de choix, les gamins bagnaudent et se laissent manipuler par une femme qui leur offre de la bière et de drôles de discours sur la sexualité. Puis peu à peu, l'humiliation s'installe, on est mal à l'aise, cela sonne vrai, trop vrai. The girl next door raconte une descente aux enfers, ou comment l'homme peut basculer dans le pire, dans la torture et le déni d'humanité.
A coté de cela, le film possède des faiblesses évidentes: entres autres une production beaucoup trop conventionnelle et lisse, et un jeu d'acteurs parfois un peu limite (la VF est carrément scandaleuse)
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Shekil
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Re: [cinéma] Derniers films vus...

Message par Shekil »

OSS 117:

Je poste un avis en tempérance du précédent, non pas par amour de la contradiction mais bien parceque je l'ai trouvé bien en-dessous de ce à quoi je m'attendais.

Ce qui résume le mieux mon avis est la considération suivante. Dans cette suite le réalisateur part du principe que l'on connait le personnages et donc on pert beaucoups de choses. Toutes les petites choses, les petits détails et les petites remarques qui servaient à nous l'introduire ont sauté. On retrouve donc un personnage qui perd beaucoups mais qui ne gagne rien, enfin, cette perte a été comblé par de la sauce pur OSS 117, de la sauce grasse. Le personnage déjà caricatural se trouve re-caricaturé à grand coup de fusin gras.

Cette simple évolution se répercute dans l'ensemble du film et se retrouve dans la mise en scène, dans le scénario, dans les dialogues etc... Bref on se retrouve avec la quintessence balourde de l'agent "secret" sans retrouver une certaine finesse qui pointait malgrès tout dans le 1. Personnellement je trouve ça pénible, mais ça pourrait passer si le scénario suivait. En effet quand c'est drole, c'est drole, il y a même de très nombreuses répliques à double-sens de scènes complètement délirantes et de très bon moments...mais alors entre ces pépites c'est mou. C'est long, c'est chiant. Autant dans le 1 l'intrigue était un minimum nouée, il y avait plusieurs "adversaires" dans ce Nid d'espions! Là non. Il faut dire que le pari de base est vraiment risquer: Aller donner une rançon! Eclairer dès le départ l'intrigue c'est assez maladroit, la preuve. Le scénario vivote pendant le moitiée du film et crève la gueule ouverte assez vite. A partir de là il ne reste que l'humour. Autant dire qu'alors, si on ne rigole pas on s'enmerde, ce qui ne manque pas d'arriver. Ajoutez à cela quelques blagues nazes et certaines minutes semblent vraiement longues...

L'orientation du film est également regrettable, on monte d'un cran dans la parodie, poussant le vice jusqu'à demander aux acteurs (et surtout à l'actrice déjà médiocre) de faire semblent d'être mauvais et donc d'exagérer! Aïe àa passe très mal. Dans le 1 on avait déjà une unique scène de ce style (dans la pyramide) qui montrait bien qu'il ne faut pas trop en faire. OSS 117 est génial en cela qu'il n'a pas besoin de trop pousser le bouchon pour être vraiment drole, preuve faite dans le premier film!

Bon après tout n'est pas mauvais, dans l'ensemble ça reste pas mal mais ça ne dépasse pas le premier. Ca aurait pu, et très facilement mais malheureusement le scénario est trop faible, le jeu des acteurs est limites et donc quelques grosses longueures apparaissent ici et là. Malgré tout je le recommande pour les véritables truffes d'humours qui parsèment le film.
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Re: [cinéma] Derniers films vus...

Message par Number 41 »

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Du bonheur a l'état pur ! Impossible de pas garder le sourire devant, surtout quand on aime le rock'n'roll ! Un film génial, où on se prend pas la tête, et franchement ça fait du bien.
La science a certes quelques magnifiques réussites à son actif mais à tout prendre, je préfère de loin être heureux plutôt qu'avoir raison.
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Re: [cinéma] Derniers films vus...

Message par Folken »

Terminator : renaissance.

Pas trop mal, pas transcendant non plus. Etant fan de l'univers à la base je n'ai pas réellement été déçu, mais attention, et je m'addresse aux fans, n'ayez pas peur des incohérences scénaristiques ( concernant les précédents volets ), ni de la légèreté du scénario...
L'univers est là je trouve, les effets visuels réussis, le tout est donc pas mal immersif. Le jeu des acteurs est bon sans casser la baraque, c'est pas trop dégueu comme on dit.
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Re: [cinéma] Derniers films vus...

Message par Balarehir »

Mmmm je me sens pas fan de Terminator - à moins que de les avoir tous regardés veut dire qu'on est fan - mais le fait que tu me dises que sur le scénario ils ont été légers me fait peur.
Je sens que je vais y aller en trainant des pieds maintenant. Au moins je suis prévenu, merci. :wink:
:wink: Le post que j'ai formulé ci-dessus, et la signature ci-présente, même s'ils peuvent contenir de l'ironie, ne sont pas destinés à blesser un chat ou autre posteur pur et innocent. :wink:

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Re: [cinéma] Derniers films vus...

Message par Number 41 »

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Vraiment magnifique, hyper puissant, hyper sincère, un des rares films vraiment "vrai". Une histoire passionnante et une manière de filmer particulièrement belle.

A voir
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Re: [cinéma] Derniers films vus...

Message par Neclord »

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Tout simplement impressionnant. J'aime généralement bien Tarantino, sans en être un grand fan, mais là je dois dire que j'ai été bluffé.

En gros on se retrouve balancé dans la seconde guerre mondiale, partageant les moments les plus crus d'une escouade de malades américains venus "massacrer" du nazi.

Ca charcute, ça étripe, ça tape, ça cogne, tout ça dans la joie et la bonne humeur sur des musiques classiques / western tout à fait typées Tarentino sous des effluves abondantes d'hémoglobine.

Le tout servi avec un panel d'acteurs remarquables qui jouent parfaitement leur rôle d'ordure; car oui, il n'y a quasiment que des salauds dans ce film, de tous les côtés, les rares gentils ne font pas long feu (d'où le titre...).

Un chef d'oeuvre de 2h34 qui passe bien trop vite. A déconseiller toutefois aux âmes sensibles, c'est assez gore. En bref, du très beau Tarantino.

Petit détail: a voir absolument en VOST-FR, la VF est moisie (en plus ils parlent beaucoup en français donc bon...).

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Re: [cinéma] Derniers films vus...

Message par Hellpredator »

Ha bah, je vais donner mon avis aussi sur Inglourious Basterds tiens (recyclage de mon blog bien sûr) :


Quentin Tarantino, enfant terrible du cinéma d'aujourd'hui, déchaîne depuis ses débuts critiques en tous genres, d'un extrême à un autre. Personne ne peut contredire le fait qu'il laisse une empreinte indélébile sur le septième art, ça c'est certain. Les œuvres de ce boulimique cinéphile sont toujours attendues avec une extrême ferveur par ses fans les plus inconditionnels, fans dont je fais partie.
Jamais une seule fausse note n'a pu entacher le rythme du chemin de réalisateur de Tarantino, que de bons films à la patte bien personnelle, des films de qualité variée c'est sûr, mais jamais bâclés, offerts sur un plateau depuis 17 ans maintenant par un intellectuel de la bobine amoureux du cinéma. Sixième film du bonhomme, Inglourious Basterds, qui trottait dans son esprit en constante ébullition depuis des années déjà, voit enfin le jour. Sans surprise, des critiques extrêmes fusent de toute part dès son passage à Cannes, festival auquel Tarantino n'est pas inconnu depuis Pulp Fiction. Mais le meilleur avis à suivre en matière de cinéma, c'est celui qu'on se forge, surtout dans le cas de ce cher Quentin.

"Il était une fois en France, sous l'occupation Nazie", contexte assez curieux pour un esprit Tarantinien, mais on voit alors que notre ami prend les plus grandes libertés avec l'Histoire, la remaniant selon son bon vouloir, il en résulte un délire jouissif et complètement décalé, sur ce point le cahier des charges QT est rempli. Première séquence du film, ambiance western délicieuse en pleine campagne française. Dialogue aussi poignant qu'amusant entre un Denis Ménochet plus que convainquant dans son rôle de Mr LaPadite et le colonel SS Hans Landa. J'en viens alors directement au plus gros point fort du film : Christoph Waltz, à l'oscar du meilleur acteur bien mérité, alias Landa. Sans doute l'un des meilleurs personnages de l'univers de Tarantino. Il incarne d'ailleurs l'essence même du style : Parfait salopard aussi verbalement charmeur que machiavéliquement déjanté. La véritable icône (ou du moins celle en tête de liste) du film est présentée, et on prend déjà notre pied. Une première séquence qui n'est pas sans rappeler l'échange tendu (pour ne pas dire dialogue à sens unique) entre Jules Winnfield et Brett au début de Pulp Fiction. Une première séquence qui marque le style, et qui finit en apothéose (mais tachons d'éviter trop de spoil). Une première séquence qui nous plonge de plein fouet dans la seconde guerre mondiale revue et corrigée par Tarantino.

Nous faisons ensuite la connaissance des Basterds en question, qui occupent finalement une place secondaire dans la trame (halala, ces gentilles bandes-annonce mensongères). La revanche offerte aux Juifs par un scénario astucieux, un Commando impitoyable qui offre son lot de scènes gores à l'ensemble, sans jamais verser dans l'excessif bien sûr. Des types tellement horribles avec leurs victimes qu'on éprouve au moins autant de sympathique pour eux que pour les Nazis qui croisent leur chemin. L'art d'éviter le manichéisme avec brio, grâce à une galerie de personnages tous plus endiablés les uns que les autres dans leurs entreprises. À la tête des Basterds : Le formidable Brad Pitt, que je me surprends à aimer de plus en plus ces derniers temps, dans le rôle d'un Lieutenant Aldo Raine culte rien que par son accent et la tête d'ahuri qu'il tire pendant tout le film, suivi de près par l'incroyable Eli Roth, alias Donnie l'ours Juif, peut-être le personnage le plus «fun» du film, avec sa batte de base-ball et son regard de psychopathe plus qu'expressif consacré dans une séquence de dégommage de Nazi à la batte intense de par sa violence (la mise en scène de son entrée est particulièrement efficace). Le Sergent Hugo Stiglitz campé par le mal-exploité-sur-les-écrans Til Schweiger, probablement mon Basterd favori, peu de répliques à son actif mais rien que la petite séquence biographique sanglante dont il est le privilégié le rend... cool et attachant. A eux trois, un bel aperçu de la barbarie des Basterds.

Sur l'ensemble du Commando Basterd ce sont à peu près les seuls qui bénéficient d'un traitement plus ou moins développé. Viens ensuite la belle Mélanie Laurent alias Shosanna Dreyfus, au jeu correct dans l'ensemble sans être transcendant, figure emblématique de la femme forte ivre de vengeance et de pouvoir sur l'homme, chère à QT depuis Jackie Brown. L'histoire du film repose en grande partie sur son personnage, et sur la relation qu'elle entretient avec le soldat Fredrick Zoller (Daniel Brühl), soldat Nazi décoré, et étrangement sympathique. Une relation ambiguë qui aboutit sur une image forte et très poétique, du grand art <3. Viennent en troisième lieu les alliés des Basterds, agents infiltrés Bridget Von Hammersmark (magnifique Diane Kruger et son accent craquant) et Lieutenant Archie Hicox (Michael Fassbender que j'apprécie beaucoup depuis 300 et Eden Lake), deux personnages peu présents à l'écran mais au jeu irréprochable et à la tendance sympathique. Je passerai rapidement sur le caméo savoureux de Mike Myers, la caricature désopilante d'Hitler par Martin Wuttke ou la voix off discrète de l'immense Samuel L. Jackson.

Le film se construit sur ces personnages hauts en couleur, mais pas uniquement. Quentin Tarantino maîtrise sa narration de bout en bout comme son cadre. L'ambiance est solidement bâtie, de chaque panneau publicitaire vu dans les rues d'une Paris occupée aux vêtements portés par les protagonistes, on rentre de plein gré dans un Western totalement décomplexé en pleine seconde guerre Mondiale. Tarantino nous montre évidemment encore une fois l'étendue de sa culture cinématographique à travers de nombreuses références aux grands cinéastes d'époque, ainsi que dans sa mise en scène. La musique du Maître Ennio Morricone aide énormément, assez curieuse au premier abord dans un pareil contexte, elle s'intègre ensuite parfaitement dans l'œuvre, et dans nos oreilles, tout comme des thèmes déjà familiers ou d'autres morceaux musicaux à la bonne place au bon moment. Le mélange des langues aussi hétéroclite est un pari osé de la part de QT, mais un bon point énorme pour l'ensemble de l'œuvre, la rendant plus immersive, plus crédible et servant tout aussi bien les enjeux du scénario. De plus, cela flatte visiblement les talents de polyglotte du génial Christoph Waltz. Une raison de plus pour privilégier une bonne VO impeccable d'un bout à l'autre.

Les scènes de dialogues sont certainement les plus longues jamais vues dans un Tarantino, mais sûrement aussi les plus intenses. Malgré le quota d'action très peu élevé du film, on ne s'ennuie pas du tout pendant tout de même 2h30 (chose que j'aurai aimé retrouver dans un Death Proof pourtant plus court). Des séquences comme celles de la Louisiane ou la confrontation Landa/Shosanna, Landa/Raine, Shosanna/Zoller, Raine/Sgt. Rachtman sont destinées à devenir cultes selon moi. Des séquences qui évoluent très lentement, une tension palpable qui ne cesse de grandir mêlée à des dialogues jouissifs et un humour décalé, pour le plus souvent finir dans une brève explosion d'action de violence Tarantinesque. C'est ça Inglourious Basterds. Un film qui atteint son paroxysme dans un final époustouflant, aussi surprenant que jubilatoire, aussi explosif que dément. Et enfin, une toute dernière séquence qui clôt on-ne-peut-plus dignement ces 2h30 de pur bonheur cinéphile, avec une dernière réplique significative : "This might be my Masterpiece"
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