Apocalyptiquement vôtre
Posté : 27 févr. 2013, 00:51
Bonjour à tous,
je m'appelle Camille et j'ai 19 ans.
Etant une amoureuse inconditionnelle de Berserk, j'ai décidé de m'inscrire sur ce forum pour pouvoir échanger sur le sujet. Je vais essayer de résumer en quelques mots mon rapport personnel à l’œuvre.
J'ai comme le sentiment que tout Homme devrait naître Griffith et mourir Guts. La passion dévorante qui donne un sens à la vie de Griffith semble de prime abord empli d'une beauté absolue, elle donne envie d'être à la hauteur de ses ambitions. En effet, avec ses allures de surhumain Nietzschéen, Griffith dit non au monde dans l'espoir de créer le sien, celui qui sera conforme à son rêve. Affranchi de toute morale, de toute empathie, il n'hésite pas à planter son étendard dans le cœur de l'autre pour atteindre son but, seul compte la matérialisation de son idéal. La beauté réside ici dans l'abstrait, un homme prêt à tout à abandonner, jusqu'à son humanité, pour accéder à son rêve. Naître transcendé par la passion présage l'accomplissement de grandes choses. Cependant la beauté du rêve de Griffith n'est qu'une beauté factice. Griffith semble se révolter contre sa condition et prendre en main son destin pour s'accomplir, mais ce dernier ne fait que suivre le chemin que la causalité lui a tracé. Aliéné par ses passions il s'érige en destructeur de l'autre à défaut de ne pouvoir créer sans la mort. Les fondements de son royaume reposent sur les cadavres de ses compagnons, Griffith n'a pas su exploiter son rêve, il a acquis sa divinité au prix de la liberté.
Après avoir vécu plusieurs années au coté des faucons, Guts a compris qu'il était objet dans le regard de Griffith. Aussi il a décidé de devenir sujet indépendamment du monde. Guts est le vrai révolté de l'histoire. Il a su s'affranchir du rêve et de la folie de l'autre pour aller à l'encontre d'une causalité qu'on aurait voulu lui imposer, mais l'essence de Guts est trop immense pour être conditionnée. Le rêve de Guts ne se nourrit pas de l'autre, bien loin de l'asservir, Guts rêve pour et par l'autre. Plus que Griffith ne l'a jamais été, il symbolise l'animal social. Guts et Griffith exercent tous deux une attirance magnétique, quasi ineffable sur l'autre, cependant l'autre n'est qu'un pion du rêve de Griffith là ou il est l'essence du rêve de Guts.Guts n'a pas besoin du pouvoir pour s'épanouir, c'est par les autres qu'il assemble les pièces de son rêve. Si la vengeance semble occuper une place considérable dans sa pensée depuis l'éclipse, son rêve réside dans l'avènement nouveau de l'esprit de Casca. Qui plus est, Guts est le moteur du rêve de l'autre, d’où sa nouvelle famille post éclipse qui le suivrait jusque dans la mort. Griffith ne fait qu'imposer son rêve à l'autre. Le rapport de Guts à l'autre et à l'idéal l'affranchit de la causalité dont Griffith est esclave. C'est en triomphant des autres que Griffith s'incline devant la liberté. C'est en existant pour les autres que Guts l'incarne.
Cette vision de l'oeuvre est purement subjective, et je ne demande à personne d'y adhérer, mais j'avais envie de la partager avec vous afin de vous montrer mon propre ressenti vis à vis de Berserk. Après tout s'il existe une vérité universelle, elle ne sera pas l'essence d'une vérité commune, mais plutôt l'ensemble de toutes les vérités intérieures propres à chacun. J'ai hâte de discuter avec vous.
Camille
je m'appelle Camille et j'ai 19 ans.
Etant une amoureuse inconditionnelle de Berserk, j'ai décidé de m'inscrire sur ce forum pour pouvoir échanger sur le sujet. Je vais essayer de résumer en quelques mots mon rapport personnel à l’œuvre.
J'ai comme le sentiment que tout Homme devrait naître Griffith et mourir Guts. La passion dévorante qui donne un sens à la vie de Griffith semble de prime abord empli d'une beauté absolue, elle donne envie d'être à la hauteur de ses ambitions. En effet, avec ses allures de surhumain Nietzschéen, Griffith dit non au monde dans l'espoir de créer le sien, celui qui sera conforme à son rêve. Affranchi de toute morale, de toute empathie, il n'hésite pas à planter son étendard dans le cœur de l'autre pour atteindre son but, seul compte la matérialisation de son idéal. La beauté réside ici dans l'abstrait, un homme prêt à tout à abandonner, jusqu'à son humanité, pour accéder à son rêve. Naître transcendé par la passion présage l'accomplissement de grandes choses. Cependant la beauté du rêve de Griffith n'est qu'une beauté factice. Griffith semble se révolter contre sa condition et prendre en main son destin pour s'accomplir, mais ce dernier ne fait que suivre le chemin que la causalité lui a tracé. Aliéné par ses passions il s'érige en destructeur de l'autre à défaut de ne pouvoir créer sans la mort. Les fondements de son royaume reposent sur les cadavres de ses compagnons, Griffith n'a pas su exploiter son rêve, il a acquis sa divinité au prix de la liberté.
Après avoir vécu plusieurs années au coté des faucons, Guts a compris qu'il était objet dans le regard de Griffith. Aussi il a décidé de devenir sujet indépendamment du monde. Guts est le vrai révolté de l'histoire. Il a su s'affranchir du rêve et de la folie de l'autre pour aller à l'encontre d'une causalité qu'on aurait voulu lui imposer, mais l'essence de Guts est trop immense pour être conditionnée. Le rêve de Guts ne se nourrit pas de l'autre, bien loin de l'asservir, Guts rêve pour et par l'autre. Plus que Griffith ne l'a jamais été, il symbolise l'animal social. Guts et Griffith exercent tous deux une attirance magnétique, quasi ineffable sur l'autre, cependant l'autre n'est qu'un pion du rêve de Griffith là ou il est l'essence du rêve de Guts.Guts n'a pas besoin du pouvoir pour s'épanouir, c'est par les autres qu'il assemble les pièces de son rêve. Si la vengeance semble occuper une place considérable dans sa pensée depuis l'éclipse, son rêve réside dans l'avènement nouveau de l'esprit de Casca. Qui plus est, Guts est le moteur du rêve de l'autre, d’où sa nouvelle famille post éclipse qui le suivrait jusque dans la mort. Griffith ne fait qu'imposer son rêve à l'autre. Le rapport de Guts à l'autre et à l'idéal l'affranchit de la causalité dont Griffith est esclave. C'est en triomphant des autres que Griffith s'incline devant la liberté. C'est en existant pour les autres que Guts l'incarne.
Cette vision de l'oeuvre est purement subjective, et je ne demande à personne d'y adhérer, mais j'avais envie de la partager avec vous afin de vous montrer mon propre ressenti vis à vis de Berserk. Après tout s'il existe une vérité universelle, elle ne sera pas l'essence d'une vérité commune, mais plutôt l'ensemble de toutes les vérités intérieures propres à chacun. J'ai hâte de discuter avec vous.
Camille