Bladrak a écrit :Bonne année dépressive à tous!
J'espère que vous excuserez mon absence le mois dernier, je me suis permis de prendre un peu d'avance sur vous.
Bonne année de la dépression à toi aussi
Selon l'astrologie chinoise, nous entrons dans l'année du Cochon de Terre, je me permettrais donc de la rebaptiser "Année du Cochon sous Terre qui Creuse encore" pour rester dans le thème
Vraiment désolée pour ta situation Bladrak, trouver sa propre "voie" n'est pas chose facile, l'emprunter encore moins, surtout que tout ne dépend pas de nous-même, sinon ce serait trop simple. Comme tu l'as dit : vive la vie d'adulte
. Étrangement je crois qu'on est jamais préparé à la vie d'adulte responsable, le monde étant bien plus pourri et dur que l'on peut l'imaginer. Du coup tu es d'office tout excusé de ton absence, après tout on a tous une vie en dehors d'ici (
).
Courage
Inao a écrit :Je savais à quoi m'attendre, ayant lu les livres de Janov sur la thérapie et ayant une bonne connaissance des évènements traumatiques de mon passé (ce qui n'est pas le cas de tout le monde).
Tu t'y étais préparé donc. Après dans sa vie il y a 2 sortes de traumatismes : ceux qui nous hantent et ceux qu'on enfouis. Perso les miens ont tendance à ne pas vouloir rester cachés et à aimer prendre l'air régulièrement, comme une piqûre de rappel (au cas où), je n'irais pas jusqu'à dire qu'ils aiment tous ressortir, mais je pense que des cachés ils n'y en a plus beaucoup. En plus j'ai la sale manie d'aimer profaner les cachettes de ma mémoire, volontairement ou non. C'est pourquoi le "pourquoi" des problèmes je l'ai dans les mains, c'est le "quoi en faire" qui me pose problème
Inao a écrit :Oui. C'est comme de déféquer avec des hémorroïdes alors qu'on en retenait beaucoup. Sauf qu'on ne peut pas tout évacuer d'un coup et qu'il y a vraiment beaucoup de merde à sortir (amis de la poésie, bonsoir).
Poésie du jour, bonjour
En même temps tout sortir d'un seul coup, même si c'est peut être faisable sur le papier, je ne suis pas sûre que ce soit bon pour son équilibre intérieur, qui s'est quand même construit en partie sur ça. Trop de chamboulement en une seule fois doit être trop dur à accepter.
Inao a écrit :Non, ce n'est pas une question de dosage. Les sentiments sont naturellement appropriés, au bon niveau, s'ils ne sont pas amplifiés ou au contraire éteins par des traumatismes non résolus. La raison peut prendre le dessus sur des sentiments excessifs, mais cela exige un refoulement qui en fait aggrave petit à petit le ou les traumatismes causant l'amplification. Dans mon cas cela s'est traduit par de grandes difficultés à dormir, et c'est ce qui m'a poussé vers les thérapies mentales (ça m'a quand même pris une dizaine d'année à dormir de moins en moins bien), refusant de dépendre de pilules pour dormir (j'ai essayé pas mal de thérapies mentales avant de découvrir la thérapie primale, et les autres que j'ai essayé étaient clairement une perte de temps, ne s'attachant guère qu'aux symptômes et pas à la cause)
C'est ça, soigner les symptômes sans s'occuper de la cause n'arrange rien, au mieux les symptômes se déplacent ailleurs, au pire ça ne fait rien. Et je vois que ça t'a pris du temps quand même. En tous cas courage pour la suite
Etant du genre excessive dans à peu près tous les domaines sentimentaux, j'ai pris la résolution il y a des années d'essayer de rationaliser mes choix. Ça m'a pris du temps et petit à petit je suis rentrée dans ce qu'on appelle la case "raisonnable". Aujourd'hui, mis à part quelques petits coups de cœur / coups de gueule qui n'ont pas de conséquences véritablement notables, je rationalise TOUT, toutes mes décisions je les prends en essayant un maximum d'écouter la "juste voix du raisonnable" et celles m'apportant un bonus supérieur au malus que je pourrais tirer d'une autre décision. Sauf qu'aujourd'hui je me rends bien compte que le raisonnable c'est bien, ça reste dans la durée, mais c'est comme si tout devenait de plus en plus sans saveurs, sans odeurs, morne et gris. Parfois j'arrive à me complaire dans la comédie que j'ai écrite et ressentir du positif calibré, parfois non et c'est là le problème.
La passion, c'est comme un feu (wow le parallèle de folie jamais fait par personne
), c'est agréable, on se sent vivre, sauf que plus une passion est grande et plus elle consume tout, et si un jour le positif tourne au négatif, ça flambe et détruit tout, mais surtout un jour elle s'éteint et la passion est devenue feu de paille et ne laisse qu'un arrière goût de cendres.
Aujourd'hui je suis fatiguée de ressentir et des aléas des sentiments, mais d'un côté je me sens vide de ne plus ressentir aussi fort.
En gros j'essaie de me transformer en machine mais étant humaine, le naturel revient au galop
Putain, ce 3615 MyLifeJeVideMonSac
. Mon enthousiasme retombe, quand je vois la surface, pour donner une image, je dirais que j'ai moyennement envie de soulever le caillou si c'est pour trouver un mammouth 
mais en tout cas ne t'excuse point de ton absence, il n'y a pas d'obligation de poster ni de rien du tout en fait...
