Rédaction du test par Grorum
Le jeu Berserk sur playstation 2 est également sorti en version limitée dans un coffret accompagné d'une figurine siglée Art of War. Il n'a jamais été édité aux USA ou en Europe.
Une histoire, oui ! Mais pas n'importe laquelle.
L'aventure débute peu avant " la réunion sur la colline des épées ", là où Griffith refait son apparition devant Guts après les événements de la tour de l'ombre (voir volume 22 du manga). On retrouve Guts et Caska dans un magnifique décor hivernal. Il faut agréablement reconnaître que Sammy a suivi le script de Kentaro Miura, bien qu'il y ait ça et là quelques raccourcis scénaristiques. Pas de soucis non plus, pour les amateurs de Berserk qui ne comprennent pas le japonais, la quête reprend trait pour trait la saga (hormis un personnage inédit, enfin, je crois). Le jeu nous fait redécouvrir les principaux protagonistes : Farnese, Serpico, Isidro ou encore Schierke, pour ne citer qu'eux. On visite bien évidemment la forêt de Dame Flora, on explose aussi l'incarnation libidineuse de Slan et bien sûr, on n'omettra pas d'atomiser la tête de Gurunberd avec l'armure du Berserker comme alliée. Tous ces passages mémorables sont particulièrement bien rendus, accompagnés de cinématiques abouties et d'une ambiance musicale au top. Au sujet de la fin du jeu, l'épique épopée se termine juste après le combat contre Gurunberd.
NOTE : 4/5
Tout est très fidèle au manga, je regrette juste le manque ponctuel d'approfondissement scénaristique, même si ce n'est pas un rpg.
Guts aime frapper, mais il aime aussi gagner des XP !
Voici la vue des commandes à l'écran :
- La jauge de vie et jauge Berserk : La jauge de vie ressemble à une coupe de sang, elle indique le niveau de santé de Guts. Quand cette jauge est pleine, vous êtes donc en parfaite santé; une fois vide, c'est le game over. La jauge verte en courbe indique la montée du Berserk ; à chaque coup que l'on porte avec succès, cette jauge augmente. Une fois pleine, vous pouvez activer le mode Berserk en pressant R2 et une deuxième pression sur R2 stoppe le mode Berserk. Sinon, le mode Berserk ne s'arrête qu'une fois la jauge vidée. A l'instar de la version Dreamcast, ce mode rend Guts enragé, décuple ses forces, il frappe alors beaucoup plus vite et se fiche pas mal de recevoir des coups.
- La jauge de vie du boss : Plutôt longue, elle indique la santé de l'ennemi. Elle se décompose en plusieurs couleurs ; ainsi, on constate que pour terrasser un Boss, il faut à chaque fois réduire une jauge verte à néant, puis jaune. Au dessus de cette jauge, on peut lire le nom du Boss, indiqué en anglais.
- Les armes secondaires : De la "mini bombe explosive" au fameux "hand canon", on redécouvre avec plaisir des armes fidèles au manga. Ces armes fonctionnent aussi avec un système de jauge, une fois leurs réserves épuisées, elle remontent lentement de façon automatique (barre jaune) ; une fois la jauge redevenue verte, les armes sont réutilisables. On peut ainsi dire que Guts possède un armement secondaire infini ; chose pas vraiment logique, mais bien pratique lors des combats ! Cette icône présente une double fonction : en appuyant sur L1 ou L2, vous alternez entre les armes secondaires ou les "camarades" de Guts. Ainsi, on peut appeler Puck, Isidro, Schierke ou encore Serpico à la rescousse. Chaque protagoniste offre une aide spécialisée : par exemple, Puck peut guérir partiellement Guts, Serpico peut figer le temps, etc...
- La zone de dialogue : C'est dans la partie inférieure gauche qu'on voit apparaître les portraits des personnages qui parlent. Ils s'expriment très bien et l'apport des voix originales japonaises, lors des séquences importantes, constitue un plus que tout fan saura apprécier.
- Les points d'expérience : Ils apparaissent lors d'enchaînements de coups, dans la partie inférieure droite de l'écran. Ces points sont utiles et servent à l'évolution des personnages ; ce système donne au titre une couche jeu de rôle inattendue. On accumule des points d'expérience au fil des combats et grâce aux combos, on peut ainsi multiplier les points gagnés. On se surprend à achever chaque ennemi avec délectation, rêvant déjà au développement des capacités de notre cher Guts et de ses congénères. Seul Guts dispose d'un large éventail de capacités évolutives (force, vitesse, résistance, augmentation de la jauge de vie, de Berserk...), les autres personnages ont uniquement droit à une évolution, directement liée au niveau de l'attaque spéciale qu'ils effectuent. On peut par exemple, rendre Puck plus puissant pour qu'il soigne Guts davantage, lorsque celui-ci l'appelle à l'aide.
Niveau maniabilité, le titre s'en sort très bien. Guts est un poil lent, mais enchaîner des attaques ne représente pas un challenge compliqué. On frappe avec "Carré", "Rond" permet de faire des charges en avant (répétable 3 fois, mais à chaque fin de charge, Guts marque un temps d'arrêt qui le rend vulnérable.) "Croix" bloque les attaques adverses et permet à Guts de se relever rapidement lorsqu'il se fait éjecter par une attaque ; une pression longue sur "Triangle" active une attaque circulaire dévastatrice.
Tout n'est pourtant pas rose et on se fatigue souvent à "chercher" l'ennemi. Guts se retourne facilement lorsqu'il enchaîne les coups, mais la vue, placée de trois quarts en plongée au dessus du personnage, altère parfois la précision des attaques. On frappe souvent à côté de la cible et une fois un combo lancé, Guts ne peut plus s'arrêter. Bon, rien de très grave ici, mais un système de Lock, comme contre les Boss, aurait été agréable. Bon, on peut tout de même Bloquer son axe de frappe avec R1 (fonction transformée en Lock contre les Boss). De la même façon, après quelques enchaînements bien placés, la marque des sacrifiés apparaît sur la jauge de vie, pendant un court instant ; si on appuie sur "triangle" lors de l'apparition de la marque, Guts charge automatiquement une cible à sa portée et la trucide comme il se doit (cette fonction est transformée en coup spécial contre les Boss. Efficace, elle leur fait perdre une grande partie de leur santé.).
NOTE : 5/5
Le système est bien fichu. Il y a bien quelques imperfections de précision, mais je ne peux résister au plaisir d'évoluer avec la Dragon Slayer.
"Ô My God'Hand" ! Si bon et si court !
Que vaut donc ce nouveau Berserk en terme de durée de vie ? Tout d'abord, 4 modes de difficulté sont proposés : Easy, Medium, Hard & Expert. Pour s'amuser pleinement, mieux vaut débuter directement en Medium ; le challenge y est corsé, mais rien d'insurmontable pour le Guts - ou la Caska - qui sommeille en nous. Il faut une petite quinzaine d'heures pour en venir à bout, une première fois. Score tout à fait correct pour un Hack And Slash. Une fois le jeu entamé ou terminé, un mode spécial s'ouvre avec différentes sections : archives, cinématiques, combats contre les Boss ou encore un mode spécial qui offre des armes bonus, moyennant divers challenges. On peut aussi refaire les niveaux pour améliorer les compétences de Guts, afin de combler la soif de XP des joueurs les plus pointillistes.
NOTE : 3/5
On aurait pu espérer une durée de vie plus longue bien sûr, en partant du premier volume du manga pour aboutir jusqu'au combat contre Gurunberd. Bon, une fois tous les bonus débloqués, on revient encore sur le jeu avec plaisir, surtout pour se défouler et voir Guts en armure de Berserker !
Il a fait tomber / tomber la rétine...
Il faut évidemment préciser que le visuel n'est en rien parfait. on peut critiquer le manque de détails niveau décors, mais même sans être ultra détaillés, on aime retrouver les scènes d'affrontement du manga. En revanche, les personnages sont magnifiques, détaillés comme il se doit, animés à merveille ; il faut saluer l'effort soutenu par les développeurs, pour avoir réussi la transcription 3D de la Miura's Touch. Côté Cinéma, le tout est finement entrecoupé de merveilleuses cinématiques, qui assurent à tout point de vue. A noter aussi la présence de plusieurs cut-scenes bien senties, qui ne dérogent pas trop avec le design Ingame.
Chose importante dans Berserk, les combats contre de multiples ennemis. Pas de crainte à avoir, les ennemis affluent de toute part ! Leur modélisation respecte parfaitement le style du manga. Toute cette foule fait parfois ralentir le moteur graphique du jeu, surtout lors d'énormes explosions générées par on ne sait quel monstre _Guts inclus_. Fort heureusement, ces ralentissements restent minoritaires et n'affectent en rien le plaisir de jeu.
NOTE : 5/5
J'aime et je le dis. Les personnages sont expressifs, les cinématiques splendides, les ennemis classieux et les Boss gigantesques. La classe!
Berserk PS2 est une belle réussite pour tout fanatique de la série. Même au delà, il saura séduire les amateurs de Hack And Slash. Quel dommage de ne pas voir ce jeu en version américaine, il toucherait un bien plus large public. Espérons une suite et prions fort pour que Sammy ne s'arrête pas en si bon chemin !
NOTE GLOBALE : 4/5
Rédaction du test par Grorum
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